Repères revendicatifs et revendications

Les repères revendicatifs de la CGT ne sont pas une fin en soi. Ils ne sont pas des pièces de musée accrochées au mur pour l’admiration des visiteurs. Ils ne sont pas les tables de la loi. Ils sont des outils dont l’utilité, l’efficacité et la réussite ne dépendent que de ceux qui s’en servent et les utilisent.

Meilleur sera l’outil, mieux nous pourrons avancer et plus le travail sera facile. Cependant un outil seul est un objet mort, inutile. C’est l’homme qui utilise l’outil ; c’est le travail humain qui met en œuvre, qui donne vie à l’outil.

De la même manière les repères revendicatifs de la CGT doivent être un outil performant dont s’emparent les syndiqués, les salariés pour les faire vivre et les transformer en revendications.

Les repères revendicatifs de la CGT indiquent la direction. Ils sont des phares, des balises qui guident et donnent le sens. Ils permettent à la fois d’éviter les écueils, de donner la direction, de se projeter et d’éclairer le réel. Ils permettent d’interpréter et de comprendre la réalité et de fixer des objectifs.

Cependant pour aller à un même endroit il y a plusieurs chemins. Ce sont les salariés qui les choisissent et qui les tracent. La revendication appartient bien en propre aux salariés. Ce sont les salariés qui s’emparent des analyses, qui intériorisent ce qu’ils considèrent être leurs droits et leur dû, qui s’approprient l’ensemble et le transforment en revendications.

Travaillons dans chaque organisation CGT ces repères revendicatifs. Ce n’est évidemment pas la simple addition de diverses aspirations, de toutes les revendications. Ils sont beaucoup plus qu’une accumulation. Leur cohérence est donnée par le but à atteindre : construire, avec les sala-riés, un statut du travail salarié, dans une logique de développement humain durable.

Nos repères sont notre bien commun. Ils doivent viser à l’essentiel : être l’outil pour l’action consciente des salariés.

C’est en ce sens que les repères revendicatifs de la CGT concernent tous les salariés, retraités et privés d’emploi, du privé comme du public, quelle que soit la taille de l’entreprise ou le service.

Le choix de la transversalité

La CGT formule des exigences pour lier les enjeux environnementaux et les enjeux sociaux. Le développement humain durable exige que les salariés conquièrent des droits nouveaux pour l’émancipation au travail, pour une transformation du travail par les salariés eux-mêmes, pour qu’ils puissent déterminer le contenu, l’objet et la finalité de leur travail.

Notre proposition de construire un statut du travail salarié donne une cohérence aux repères revendicatifs de la CGT. C’est dans le même esprit qu’un certain nombre de thèmes se retrouvent dans plusieurs des fiches qui composent les repères revendicatifs, voire presque toutes.

C’est le cas pour :

• les questions européennes et internationales,

• les questions d’égalité et de non-discrimination,

• les rapports donneurs d’ordre/sous-traitants,

(Pour ces trois sujets des fiches particulières actent les principes : fiches 134 et10).

• La situation de handicap et de perte d’autonomie est traitée, concernant les principes, dans « Les moyens pour y parvenir » de la fiche 22 (droit à la santé),

• les salariés des petites, très petites et moyennes entreprises (TPE, PME),

• les salariés en contrats précaires,

• les salariés, les retraités, les salariés privés d’emploi,

• l’âge, le sexe…

Pour tous ces sujets, le principe est rappelé de manière explicite (une fiche, une phrase, un chapitre) et/ou de manière implicite (par exemple : « tous les salariés, femmes, hommes, la, le salarié-e, quels que soient l’âge, le contrat, la taille de l’entreprise ou le service »).

De même, nous aurions pu proposer une fiche « travail, santé, protection sociale, lutte contre les processus d’exclusion », tellement la cohérence revendicative est évidente. Pour des raisons de lisibilité, elles seront traitées dans les fiches 2122 et8.

Mise à jour, actualisation

La solution fiches a été choisie pour en facilité l’accès et l’utilisation et pour nous permettre une actualisation autant que de besoin.

Des fiches repères en trois parties

Ces fiches se présentent en trois parties :

1e partie : « La CGT propose… ». C’est le repère, la direction ;

2e partie : « Ce qui existe aujourd’hui ». C’est le constat qui permet d’éclairer l’objectif à atteindre et les étapes nécessaires pour y parvenir ;

3e partie : « Les moyens pour y parvenir ». C’est une partie de propositions CGT :

  • soit une étape pour y parvenir,
  • soit les moyens humains, financiers, économiques pour y parvenir,
  • soit des propositions d’amélioration de l’existant comme étape pour y parvenir.